Sport

Puis-je faire du sport ?

Il n’y a pas de contrindications à pratiquer une activité sportive régulière. Cela est même recommandé, contrairement  à ce qui était dit il y a quelques années.
Il faut savoir aménager ses entrainements, en fonction de ses possibilités physiques.
Il est souvent préférable, d’envisager un sport différent de celui que l’on pratiquait avant la maladie, pour éviter de se référer à des performances de meilleur niveau, ce qui pourrait être décevant.

La fatigue est-elle une contre-indication absolue à la pratique du sport ou d’une activité physique ?

D’une façon générale, ne pas oublier que la fatigue n’est pas toujours proportionnelle à l’activité
physique exercée au quotidien. Il faut apprendre à gérer sa fatigue par certaines techniques telles que : factionner les efforts (temps de pause au cours de marche par exemple), éviter les facteurs aggravants (cf infra). Également, il est bon de se rappeler qu’il faut essayer de ne pas y penser sans cesse, et surtout que trop se reposer ne la guérit pas voire au contraire…

Les études scientifiques convergent pour signifier que réaliser une activité de loisir ou de sport par le réentrainement à l’effort au cours de la SEP peut s’avérer bénéfique, avec en particulier une amélioration possible de la fatigue qu’elle soit physique ou psychique en trainant une amélioration du moral parallèlement.

Méfiance tout de même si la fatigue est trop importante et surtout si elle est associée à plusieurs paramètres du handicap entrainant un score EDSS élevé.

Le réentrainement à l’effort peut-il s’avérer utile ou intéressant chez les patients atteints de SEP ?

Pendant de très nombreuses années, l’activité physique des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) était très déconseillée voire contre-indiquée (au même titre que la grossesse …), la principale raison invoquée: étant un risque d’aggravation de la maladie (fatigue, poussées, handicap…etc.).

Au contraire, des études récentes- la plupart établies entre 1990 et 2000 – ont montré que le  réentrainement à l’effort est conseillé : il peut avoir des effets bénéfiques sur la maladie tel que l’équilibre et un impact positif sur la qualité de vie. L’absence d’activité physique tend à aggraver au contraire la fatigabilité à la marche et la sensation de faiblesse musculaire. La pratique doit donc être progressive, régulière de type aérobie, prolongée pour le maintien du bénéfice des programmes de réentraînement à l’effort.

Les bénéfices apportés sont les suivants à des degrés divers : force musculaire accrue, amélioration de la distance de marche, amélioration de l’équilibre, amélioration de la capacité respiratoire, diminution de la sensation de fatigue, mieux être psychologique. Au final, la qualité de vie est
améliorée permettant une meilleure relation sociale et familiale.

Existe-t-il des précautions à prendre et des contre-indications à respecter avant de faire un sport comme loisir ?

Il faut préciser qu’une activité physique intense d’emblée est néfaste avec le risque par exemple d’élévation de la température corporelle (hyperthermie) ce qui peut faire réapparaitre ou majorer certains symptômes : il peut s’agir du phénomène d’Uhthoff (tel que des troubles visuels transitoires) pouvant s’observer également par la chaleur excessive et les bains chauds.

Des contre-indications temporaires ou définitives peuvent être citées.

Lié à la SEP par le score EDSS de handicap :

  • au-delà de EDSS 6: Aide unilatérale (canne, canne anglaise, béquille), constante ou intermittente, nécessaire pour parcourir environ 100 mètres avec ou sans repos intermédiaire
  • fatigue trop importante: poussée? maladie rapidement progressive?
  • épisode de chaleur intense
  • poussée

D’une façon générale prévoir un bilan de santé en cas de facteurs de risque cardio-vasculaire et de maladies chroniques

Au cours de l’exercice physique:

  • Pendant: crampe et symptôme inhabituel (douleur thoracique…)
  • Après: douleur musculaire et tendino-articulaire, rachidienne

Quels sports peut-on conseiller ?

Il n’y a pas nécessairement de consensus d’un sport plus qu’un autre mais sont conseillés les
exercices associant aérobie, endurance, détente, et on peut citer la marche nordique (avec des bâtons de marche), randonnée pédestre, vélo, golf, natation… etc.

Sont possibles, les sports « mixtes » (entre endurance et effort bref, intense) : footing, ski, (piste, fond), aviron, football… etc.

La gestion de certains aspects (stress, douleur, équilibre) peut être améliorée par des techniques dérivées des arts martiaux chinois: Tai Chi, Qi Gong, autres activités (Pilate…).

En revanche, sont formellement déconseillés, les ports intenses, brefs, violents: athlétisme sur piste, squash, fitness, haltérophilie, handball, sports de combat…

Certaines activités nécessiteront un avis spécialisé, par exemple les sports nautiques (surf…).

Il est important de préciser que la pratique du sport peut éviter l’isolement comme facteur de lien social, par exemple par le biais d’associations sportives.

Comment contacter une association sportive si je suis intéressé(e) ?

Vous avez la possibilité de demander conseil auprès du médecin MPR de l’hôpital, ou de votre neurologue ou du réseau de prise en charge de la SEP qui vous donnera les informations utiles et brochures éventuelles sur les associations sportives de votre ville.