Poussée de SEP

Qu’entend-on par poussée de SEP ?

De l’ordre de 85% des SEP évoluent sous forme de poussées entrecoupées de périodes de rémission. On parle alors de SEP rémittentes et la poussée est souvent la première manifestation de la maladie.
Elle se caractérise par l’apparition en quelques heures ou quelques jours de symptômes neurologiques variés (troubles visuels, sensitifs ou moteurs, troubles de l’équilibre par exemple) qui traduisent l’inflammation d’une zone cérébrale (plaque), la nature des symptômes dépendant de la localisation de la plaque.
Les symptômes régressent en quelques jours à deux à trois semaines mais peuvent laisser des séquelles (gène motrice sensitive, sensorielle ou sphinctérienne par exemple) Les séquelles sont rares au décours des premières poussées.
La fréquence des poussées au cours de la maladie est environ d’une par an mais cette fréquence varie beaucoup d’un patient à l’autre. Un même patient peut alterner une période de calme sans poussée pendant plusieurs années et une période plus active  pendant laquelle il présentera la même année plusieurs poussées. En règle générale, les poussées sont plus nombreuses au début de la maladie.
15% des SEP, à l’inverse ne présenteront jamais de poussée, on les appelle des SEP progressives primaires.

Qui fait le diagnostic de poussée ?

ll existe des pièges et le diagnostic doit être confirmé par le neurologue.

Par exemple, les symptômes doivent durer plus de 24 h, en l’absence de fièvre ou de phénomènes infectieux associés. En effet, ces derniers peuvent entrainer une élévation de la température corporelle à l’origine d’un trouble réversible de la conduction nerveuse dans les zones du cerveau touchées par la maladie.

L’exposition au soleil, l’effort, la prise d’un bain chaud, peuvent déclencher des symptômes neurologiques transitoires connus sous le nom de « phénomène d’Uhthoff ». Il peut s’agir par exemple d’une gène visuelle ou motrice. Il suffit de se reposer et de se rafraîchir pour que les symptômes de SP se dissipent.

Existe-il des facteurs déclenchants de poussées ?

Plusieurs évènements sont fortement suspectés. Ainsi, les infections même banales (ORL ou viroses) pourraient être, dans certaines circonstances, à l’origine de certaines attaques neurologiques. Les trois mois qui suivent un accouchement sont également une période à risque de poussées.

Mais le plus souvent, la poussée survient en dehors de tout contexte. De ce fait, on ne recommande aucune précaution particulière dans la vie quotidienne pour éviter la survenue de poussées. Il faut vivre « normalement ».

Quelle est la prise en charge habituelle d’une poussée ?

Le traitement médicamenteux n’est pas systématique. Il vise à raccourcir la durée de la poussée et s’adresse d’abord aux poussées invalidantes.

Quand il est indiqué, il repose sur une courte cure de cortisone à forte dose. Récemment, un équipe de neurologues français a démontré que la cortisone par voie orale avait une efficacité comparable aux perfusions à condition d’utiliser les mêmes doses ce qui permet d’envisager le traitement à domicile à condition que le neurologue en confirme l’indication.